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Dessine-moi une campagne … électorale
26 avril 2012

Nicolas Sarkosy … élu avec 50,16%

Depuis le premier tour, je scrute sans relâche tout ce qui passe à ma portée pour me rassurer.

J'entends les mensonges éhontés du candidat-président. J'entends la presse et le web partir à l'assaut de la façon dont le candidat-président rampe devant le programme de Le Pen en se servant de pans entier de son programme.

Je vois la terreur dans les yeux des journalistes de TF1 qui ont osé le contredire.

Je vois toutes les unes de la presse fleurir comme le printemps qui s'annonce et les sondages vont dans ce sens.

Je vois tout celà, mais je reste inquiet.

Je vois la mécanique de la campagne du candidat-président.

En première semaine, il faut enfermer Hollande dans la nasse de ses électeurs en les confortant qu'ils ont fait le bon choix. Mais ce fasant, il circonscrit les voix de Hollande au maximum au total des voix de gauche. Il peut se permettre d'ignorer les voix qui se sont portées sur Bayrou, au moins 40% se reporteront à gauche quoiqu'il fasse.

En première semaine, chasse à fond aux voix de front national et de manière la plus crue qu'il soit. Il peut se contredire tous les jours, peu importe, l'important est de soulever l'indignation générale qui le désignera donc comme le digne représentant de cette fange là. La seule chose qu'il puisse craindre c'est l'abstention des électeurs FN, il faut donc leur donner le premier élan pour venir voter. Devenir l'épouvantail de toute la classe politique le qualifie donc d'office comme celui de l'anti-système. A ce stade, il peut ignorer les sondages qu'il s'est empressé de disqualifier dès le soir du premier tour. Le voilà donc en champion, le rôle qu'il préfère.

En deuxième semaine, le ton change. Fini le candidat tout fou qui tire sur tout ce qui bouge. Il a déjà agrégé les voix du FN, invisibles dans les sondages et en 7 jours ils n'auront pas le temps de changer d'avis.
Il est temps pour lui de donner des gages à la droite classique. Il n'a pas fait alliance avec le FN, il n'a pas parlé des législatives. Tous ceux qui étaient effarouchés par le personnage de la première semaine vont retrouver un homme calme, reprenant la rhétorique "vous savez, moi …" L'homme qui écoute, l'homme qui met au service de tous son expérience, l'homme qui est au dessus des politiques professionnels (il arrête la politique s'il n'est pas élu). Il saura parler à l'oreille des catholiques, à l'oreille de ceux qui ont un peu de patrimoine, à l'oreille les ouvriers révoltés par la récession. Lui il sait; la rigueur, il n'a pas le choix.
En deuxième semaine, il y a le débat qui même s'il n'a jamais changé le résultat d'une élection, le confortera dans son image de représidentiable qui vient du peuple. Son programme, rien que son programme ce sera le langage de la deuxième semaine.
Même les hésitants de droite de Bayrou viendront lui apporter leurs voix. La peur changera de camp en fin de semaine, parce que les sondages montreront un frémissement qui masquera sa victoire prochaine.
Les électeurs de gauche, trop imprudents au vu des sondages, se laisseront aller à leur mauvaise humeur alimentant un peu l'abstention.
Les électeurs de droite, malmenés par la presse se mobiliseront pour ce qu'il leur semblera "un baroud d'honneur".

Et d'un poil de c…, il sera réélu président de la république…de l'ex-république devrais-je dire.

J'espère que ce que je viens d'écrire n'est qu'un scénario fiction, en tout cas, si j'étais grand communiquant responsable de sa campagne, c'est comme cela que je l'aurai monté.

Je suis triste.

 

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  • On peut être candidat et ne pas tout connaitre. Eva Joly a été juge au pôle financier, mais elle n'a pas encore pris les habits d'une femme politique qui doit en quelques mots préciser sa pensée sans s'égarer dans des démonstrations qui perdent l'auditeur.
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